Chapitre 2 | Frontière Art/Vie
Texte de Eva Maria Leuenberger
jardin dans la tête
peut-être parcourt-on les sentiers là
ou les haies perdent leur contenance
compte les lunes le long de ce chemin
peut-être le soleil alors n’aura de cesse
de ne plus se coucher
tu descends
(sors)
les voix boutons éclos
semés de phrases
multiplient les tulipes
lunes fleuries de bleu mais tu connais cette tête
ce papier
dessines les racines là
les yeux dans les broussailles
comptes-les sur tes doigts
jusqu’à ce que l’encre
ne sèche plus
et que les veines démêlées
tracent aussi ces lignes